Centrale bioénergie du Larivot : la force du réseau Actemium
Avec sa puissance garantie de 120 MW, la nouvelle centrale bioénergie du Larivot est destinée à remplacer d’ici 2026 l’actuelle centrale de Dégrad des Cannes pour garantir et sécuriser l’approvisionnement électrique de la Guyane. Ce projet stratégique fonctionnera dès sa mise en service à la biomasse liquide obtenue à partir d’huiles végétales telles que l’huile de colza, un biocarburant 100% renouvelable issu de filières durables excluant les huiles de palme et de soja.
Dotée de 7 moteurs de nouvelle génération, la centrale du Larivot pourra moduler sa puissance et son énergie en fonction de l’évolution des moyens de production sur le territoire et des besoins énergétiques de la population. Ce vaste chantier initié par EDF PEI, (Production Energie Insulaire) filiale du groupe EDF engagé dans la transition énergétique des territoires insulaires, a été confié à VINCI Construction Grands Projets dans le cadre d’un groupement.
Des tableaux d’une grande complexité
Actemium Saint-Rémy (Bouches-du-Rhône), entreprise de VINCI Energies, a été chargée de la conception, fabrication, FAT usine (tests d’acceptation) et mise en caisses maritimes, des 16 TGBT (tableaux généraux basse tension) qui alimenteront le processus de la centrale. Il s’agit en l’occurrence d’armoires totalement débrochables en indice de service 333, le plus haut niveau de service qu’un tableau puisse assurer en termes d’exploitation, de maintenance et d’évolution. Ils intègrent un système de basculement et de synchronisation des sources électriques, ainsi que la gestion des entrées/sorties en automatisme.
Ces équipements impliquent une grande technicité, dans la conception et dans la mise en œuvre. C’est le cas notamment des 2 tableaux principaux, mesurant 12 mètres chacun, avec un courant nominal de 5000A. Ci-dessous la représentation schématique de ces TGBT.
Un premier défi pour Actemium Saint-Rémy est de s’adapter aux différentes fonctionnalités requises pour chaque besoin du client et ce, dans le cadre d’une conception déjà à la base particulièrement complexe pour ce type de tableaux.
La capacité à jouer collectif
Le second défi consiste à répondre à la demande dans un délai court. Études, commandes et fabrication doivent se faire en effet entre octobre 2024 et septembre 2025. Actemium Saint-Rémy, mobilise sur le projet 7 personnes en réalisation et 4 personnes en études à plein temps et 2 personnes en essai.
Mais compte tenu de la taille du projet, elle recourt également aux compétences de deux autres entreprises du réseau : Actemium Clermont Ingénierie et Travaux pour la fabrication des 600 tiroirs et Actemium Marine Factory à Concarneau pour la fabrication de 7 autres TGBT ajoutés à la commande initiale.
Ce projet d’une valeur totale de 4,3 millions d’euros démontre la capacité du réseau Actemium, et notamment de son « Club Tableautier », à mobiliser l’ensemble de ses ressources pour répondre à des commandes de grande envergure.